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Concession de la Seigneurie de Repentigny � Pierre Le Gardeur de Repentigny, par la Compagnie de la Nouvelle-France, le 16 avril 1647 : (Voir Carte 1647) La compagnie de la Nouvelle-France, � Pierre Le Gardeur de Repentigny. � A tous pr�sent et � venir, salut: Nostre plus grand d�sir ayant toujours est� destablir une forte colonie de naturels fran�ois en la Nouvelle France affin que leur exemple les peuples sauvages du dit pays fussent instruits en la con noissance de Dieu et reduits a une vie civile soubs lob��ssance du roy, nous avons re�u volontiers ceux qui se sont pr�sent�s pour nous aider en cette louable entreprise et sp�cialement quand nous avons reconnu quils estoient disposez d'entreprendre la culture de quelque partie des terres conc�d�es � notre dite Compagnie par le deffunct roy de glorieuse m�moire, � ces causes estant pleinement certifiez des louables qualitez de Pierre LaGardeur escuyer sieur de R�pentigny, � iceluy pour ces causes et autres a ce nous mouvants, avons donn�, octroy� et conc�d� et en vertu du pouvoir � nous attribu� par le roy notre souverain seigneur, donnons, octroyons et concedons par ces presentes les terres et lieux cy apr�s declarez, cest � s�avoir quatre lieus de terre a prendre le long du fleuve St-Laurent du cost� du nord, tenant d'une part aux terres cy devant conced�s aux sieurs Chevrier LaRoyer en montant le long du dit fleuve Saint-Laurent, depuis la borne qui sera mise entre les dites terres des sieurs Chevrier et LeRoyer et celles cy a pr�sent conc�d�es jusqu'au dit espace de quatre lieues au quel endroit sera mise une autre borne, la dite estendue de quatre lieues sur six lieues de proffondeur dans les terres pour en jouir par le dit sieur de Repentigny ses successeurs ou ayant causes des dites concessions ci dessus en toutte propri�t�, justice et seigneurie et tenir les choses susdites � foy et hommage que luy ses successeurs ou ayant causes seront tenus de porter au Fort St.Louis � Qu�bec en la Nouvelle France ou autres lieux qui leur pourra cy apr�s estre d�sign� par la dite Compagnie, lesquels foy et hommage ils seront tenus de porter a chaque mutation de seigneur et de payer tous droits et redevances qui] eschet pour les fiefs de cette dite qualit� le tout suivant et conform�ment � la Coutume de la prevost� et vicomt� de Paris que la Compagnie entend estre gard� et observ� partout en la Nouvelle France, et � la charge que les appellations des juges qui pourroient estre establis sur les lieux ressortiront neuement au parlement et cour souveraine qui sera cy apr�s expliqu�e au nom de la dite Compagnie a Qu�bec ou ailleurs en la Nouvelle France en outre le dit sieur de Repentigny ses successeurs ou ayant causes ny autres qui passent au dit pays pour habituer ou clutiver les terres cy dessus, traitter des peaux ou pelleteries avec les sauvages si ce n'est quils soient reconnu pour habitants du pays et qu'ils ayent part en cette qualit� a la concession de la traitte qui a est� remise par la dite Compagnie � la communaut� des habitans suivant les traittez faits entre la dite Compagnie et les dits habitans encore que les dits lieux soient conced�s en pleine propri�t�, n�antmoins ne pourra le dit sieur de Repentigny ses successeurs ou ayans causes ou aucun habitans d'icelle emp�cher le cours de la rivi�re St.Laurens ny d'autres qui se pourroient trouver dans les dites terres cy dessus conc�d�es ny pretendre aucun droit sur les barques ou vaisseaux qui passeront en montant ou descendant ou singerer de les arester pour quelque cause ou occasion que ce soit et m�mes seront tenus de laisser un chemin royal sur le dit fleuve Saint Laurens de vingt toises de large � prendre du bord du dit fleuve en la fason qu'il est le plus �lev� jusques aux terres proche d'iceluy. Mandons a Monsieur de Montmagny gouverneur pour le roy � Qu�bec et pour notre Compagnie qu'il mette en possession le dit sieur de Repentigny des terres et lieux cy dessus conced�s et luy assigner les bornes et limites d'iceux, et du prochs verbal qui en sera fait il en certifie la Compagnie au premier retours des vaisseaux. Fait et conced� en l'assembl�e generale des associez en la Compagnie de la Nouvelle France tenue au bureau de la dite Compagnie � Paris le seizi�me jour d'avril mil six cent quarante sept. En temoin de quoy ont est� exp�di�z les presentes et a icelle appos� le sceau de nostre dite Compagnie Par la Compagnie, (sign�) LAMY LE GARDEUR DE REPENTIGNY � � � � � � � � � � BEGON � Pierre Le Gardeur mourut un an plus tard laissant la seigneurie � ses h�ritiers. Ceux-ci n'accord�rent aucune concession et ne firent aucun d�veloppement avant 1670. � partir du 2 mai 1670, les �v�nements se succ�d�rent rapidement. Ce jour-l�, Marie Favery, veuve de Pierre Le Gardeur, c�de tous ses droits seigneuriaux � ses fils: Jean-Baptiste Le Gardeur et Charles Le Gardeur, sieur du Villiers. � la suite de ce contrat, les deux fr�res sont copropri�taires de deux seigneuries : celle de Repentigny et une autre situ�e sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent en face de Trois-Rivi�res (Rivi�re Puante ou B�cancour). Le m�me jour, les deux fr�res signent un contrat d'�change : au lieu d'�tre co-propri�taires de deux seigneuries, ils deviennent propri�taires d'une seigneurie chacun. Jean-Baptiste Le Gardeur prend celle de Repentigny et Charles du Villiers devient seigneur de celle situ�e en face de Trois-Rivi�res, la seigneurie de la Rivi�re Puante ou de B�cancour (Greffe de Romain Becquet). Le seigneur Jean-Baptiste Le Gardeur de Repentigny ne pouvait pas coloniser toute sa seigneurie. Le 11 mai 1670, il faisait donc acte de donation de la moiti� de ses droits � Charles Aubert sieur de La Chesnaye, riche marchand de Qu�bec. Cet acte pass� devant le notaire Romain Becquet � Qu�bec ��/.../ transporte au dit Sieur Aubert de La Chesnaye � ce pr�sent et acceptant, la moiti� par indivis de tous les droits, parts et portions /.../ �. Un peu plus loin dans le contrat il est bien sp�cifi� � /.../ � la charge par le sieur Aubert de La Chesnaye d'habiter ou faire habiter sa moiti� de seigneurie le plus t�t possible, selon les intentions de � Sa Majest� �, pour cela la seigneurie sera s�par�e quand il plaira au sieur de La Chesnaye /.../ �. Ce partage devint officiel le 5 mai 1671. Voici le texte de l'acte :� (R�f. : Seigneurie de La Chesnaye Le 5 mai 1671. (Cah. d'int., no. 2, Conc. en fief, f. 420) Accord et partage entre Jean-Baptiste Le Gardeur, sieur de Repentigny, et Charles Aubert de La Chesnaye (11 mai 1670, enregistr� le 12 ao�t suivant (Greffe de Romain Becquet). � Il est convenu que le sieur de Repentigny aura la moiti� de la seigneurie de Repentigny, depuis la rivi�re de l'Assomption 2 cot�s qu'il est pr�sentement b�ti en descendant sur le grand fleuve St-Laurent, � poursuivre sa dite moiti� jusqu'aux bornes des sieurs Chevrier et Le Royer. Le sieur Aubert aura depuis la rivi�re de l'Assomption deux lieues jusqu'aux terres non conc�d�es, suivant la rivi�re des Prairies ou J�sus. Chacun jouira aussi de la moiti� de la rivi�re de l'Assomption, chacun du cost� de sa terre, pour pesche, chasse, prairies, isles, moulins, bateaux, habitations, tout le long de la rivi�re en remontant trois lieues de profondeur faisant toujours de la principale branche de la rivi�re l'Assomption leurs bornes et limites. � De plus, le sieur de Repentigny pourra prendre pour prairies � faucher quinze arpents de front sur huit de profondeur en la moiti� du sieur de La Chesnaye, le front sur la rivi�re des Prairies. Deux marques en croix sont faites sur deux arbres pour indiquer l'endroit o� commenceront et finiront les quinze arpents; les croix sont faites en pr�sence du sieur Jacques LeBer, de Montr�al, et les quinze arpents sont mesur�s par l'arpenteur sieur du Buission /.../ �. Les bornes entre les deux seigneuries seront fix�es le 5 mai 1671. Cet acte de partage r�servait toute une surprise � Jean-Baptiste Le Gardeur de Repentigny. Ne connaissant pas tr�s bien le territoire, il a cru que la rivi�re L�Assomption coulait du nord au sud et divisait ainsi la seigneurie en deux parties presqu��gales en superficie. Mais en fait, Charles Aubert de La Chesnaye obtenait ainsi plus de 90% de la superficie de la seigneurie de Repentigny. Pourtant, il �tait bien �crit �...que le sieur de Repentigny aura la moiti� de la seigneurie de Repentigny,...� ; le territoire, un fois d�limit� par la rivi�re L�Assomption montre bien qu�il ne s�agit plus de 50% de la seigneurie de Repentigny mais plut�t 10%. Il n�y pas eu contestation. Par cet acte, et � l'aide de la carte 1671, nous voyons que Jean-Baptiste Le Gardeur ne conservera que la bande de terre situ�e entre la rivi�re l'Assomption et le fleuve Saint-Laurent; Charles Aubert de La Chesnaye obtient tout le reste. Jean-Baptiste Le Gardeur fit �riger une maison � l'embouchure de la rivi�re l'Assomption en 1670, et le peuplement de sa seigneurie progressa rapidement. Cons�quemment, en 1673, des colons de Repentigny et de Pointe-aux-Trembles, entre autres, vinrent s'installer � La Chesnaye. [Seigneurie�1647] [Seigneurie�1671] [Seigneurie�1710] [Seigneurie�1765] [Seigneuries�:�actes] Copyright � 2000-2006 Groundspeak Inc. All Rights Reserved

La seigneurie de Repentigny N45 44.772 W73 36.067 � � En 1647 premi�re concession de la seigneurie � Pierre Le Gardeur �cuyer sieur de Repentigny. Cette seigneurie avait quatre lieux de front par six de profond et elle �tait born�e au sud par les rivi�res Saint-Laurent et La Chesnaye (Des Mille-�les), � l'est par la seigneurie de Saint-Sulpice, au nord par les Laurentides (futurs cantons de Kilkenny et de Rawdon), puis � l'ouest par ce qui sera plus tard la seigneurie de Terrebonne (1673). Cette �poque ne fut pas tr�s fulgurante dans le d�veloppement de la seigneurie, car un an apr�s la concession, Le Gardeur mourut, laissant la seigneurie � ses h�ritiers, lesquels ne firent aucun d�veloppement, aucune concession de terre. La seigneurie restera dans un �tat des plus vierge jusqu'� l'arriv�e de son successeur, Charles Aubert de La Chesnaye. Charles Aubert de La Chesnaye, fonda la seigneurie de La Chesnaye le 11 mai 1671, date � laquelle il acquit la majorit� (90%) des terres de l'ancienne seigneurie de Repentigny, laquelle fut prise par Jean-Baptiste Le Gardeur de Repentigny et qui correspondait � la pointe form�e entre le fleuve Saint-Laurent et la rivi�re L'Assomption. Le reste du territoire �tait dor�navant la propri�t� de La Chesnaye. Le d�but du 18e si�cle marquera, avec le trait� de Montr�al (1701), le d�but de la v�ritable colonisation de la seigneurie de La Chesnaye. On y retrouve un village, celui de La Chesnaye, duquel part le domaine seigneurial connu sous le nom de fief Martel (on retrouve m�me � l'occasion fief ou seigneurie du Petit Lac). Vers 1708, on verra appara�tre le domaine du seigneur Pierre-Louis Cocq de Bailleul, lequel succ�dera au seigneur feu Raymond Martel. On remarque que d�j� � cette �poque, toute la � Coste de La Chesnaye � est colonis�e, et l'expansion commencera � se faire le long de la rivi�re Mascouche, pour former vers 1725 le rang du Bas de Mascouche. La seigneurie de Repentigny n�a pas chang� et son territoire est toujours d�limit� par la rivi�re L�Assomption et le fleuve Saint-Laurent. Un demi-si�cle vient de passer et on retrouve en 1765 la s�paration de la seigneurie en deux, soit la partie ouest (nouvelle seigneurie de Lachenaie) nouvellement acquise par le lieutenant-Colonel Gabriel Christie, et la partie est acquise par le sieur Roch de Saint-Ours lequel lui donnera le nom de seigneurie de l'Assomption en 1790. La seigneurie de Repentigny n�a pas chang� et son territoire est toujours d�limit� par la rivi�re L�Assomption et le fleuve Saint-Laurent.

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